Actionnaire individuel et RSE : un point sur l’information disponible

Persiste et signe !

Dans un précédent billet, « 5 bonnes raisons de devenir un actionnaire individuel socialement responsable », j’avais imaginé qu’il suffisait de présenter 5 arguments solides à un actionnaire individuel pour qu’il devienne socialement responsable et l’intègre dans ses opportunités d’investissements.  Je vous les rappelle :

  • contribuer aux objectifs du développement durable en faisant cohabiter performances économiques et richesses sociales et environnementales ;
  • connaître la responsabilité et l’engagement d’une entreprise en terme de risques ;
  • identifier l’amélioration et l’efficacité de la performance globale ;
  • comprendre l’avance et la différenciation sur la concurrence ;
  • profiter de la créativité de la démarche de développement durable pour en faire une opportunité de croissance durable et responsable.

Il ne suffit pas de l’écrire : pour que l’actionnaire approuve ces enjeux, il est obligatoire qu’il dispose de l’information et de la connaissance utile à son adhésion. Alors j’ai mené mon enquête au sein du CAC40 : examiner et lister l’information RSE (autre que celle qui concerne la gouvernance) et Développement Durable disponible et diffusée aux seuls actionnaires individuels dans les Lettres et Guides de l’actionnaire. Bien évidemment, tous les groupes diffusent leurs rapports corporate intégrant la responsabilité sociale, sociétale et environnementale mais peu sont ceux qui les rapprochent de leurs publications actionnariales.

Comme c’est l’usage dans ce blog, je vous en livre les bonnes pratiques ici :

Vous le constatez, l’actionnaire individuel reçoit très peu d’informations sur la responsabilité sociale, sociétale et environnementale des groupes dans lesquels il investit. Alors même que ces informations sont disponibles, très documentées et largement diffusées sur les sites corporate ; certaines sont extrêmement pédagogiques.

Si j’étais vous, j’en profiterais pour innover !

Angélique

Ne négligeons pas l’actionnaire individuel…

Le point de vue de Guy Loichemol sur Les Echos.fr le 11 juillet 2013

« La saison 2013 des assemblées générales tire à sa fin. D’un point de vue juridique, le constat est positif puisque la plupart des assemblées générales ont connu des niveaux record de vote des résolutions proposées aux suffrages des actionnaires. En revanche, du point de vue de la relation à l’actionnaire, la baisse de la fréquentation aux assemblées générales est préoccupante. Cette tendance est liée, sauf exceptions bien connues, au peu d’intérêt des sociétés cotées pour leurs actionnaires individuels. Pourtant, c’est sans doute d’eux dont dépendent les clefs de leurs développements futurs. Comment en est-on arrivé là ?

Au-delà du quitus donné au management pour sa gestion et le vote ou non d’un dividende, l’assemblée générale fut longtemps la seule rencontre entre la société cotée et ses actionnaires individuels. L’assemblée générale leur était d’ailleurs exclusivement réservée. Mais au fil du temps et l’accès donné à la Bourse au plus grand nombre, notamment au moment des grandes privatisations et ouvertures de capital des entreprises publiques, l’assemblée générale a élargi son public s’adressant tout autant aux publics internes, à la presse et aux autres parties prenantes. Certes, les sociétés cotées ont fait de gros efforts pour que leur accueil soit optimal et créé ainsi les conditions d’une réunion sans accroc, mais sur le fond, les assemblées générales ne concernent plus vraiment les actionnaires individuels. Plus récemment, l’ouverture à tous via la retransmission sur Internet, la possibilité de podcaster leurs contenus vers des publics n’ayant pas le statut d’actionnaire ont transformé ces AG en grand-messe pour l’entreprise alors surexposée. Les patrons, pleinement conscients que leur discours sera suivi, interprété, décodé par tous les publics de l’entreprise, ont adapté leurs messages en oubliant le plus souvent la relation à l’actionnaire traité avec respect et déférence. Or si l’on continue dans cette voie, demain, l’actionnaire individuel sera considéré comme une partie du décor. Il serait irresponsable d’en arriver là, irresponsable pour notre économie et la santé de nos entreprises.

Déjà trop absents du capital des entreprises, alors que leur capacité d’épargne reste importante, les actionnaires individuels sont considérés par nombre de sociétés cotées comme une population plus contraignante que constructive dont il faut se défaire assez vite. C’est oublier le rôle essentiel qu’ils peuvent jouer dans leur financement, en particulier à l’heure critique où les sources se tarissent de plus en plus. Il n’y a rien à attendre dans l’immédiat des pouvoirs publics qui, bien que pouvant jouer un rôle primordial, ont pris d’année en année des mesures décourageant l’investissement en valeurs mobilières. Les sociétés cotées n’ont alors d’autres choix que d’agir elles-mêmes en faveur de cette reconquête.

Partir à la reconquête des investisseurs particuliers, c’est accepter que l’actionnaire a lui aussi évolué, que ses exigences ont changé, que ses sources d’informations ont été bouleversées notamment avec l’arrivée des nouveaux médias. C’est connaître son profil et ses comportements et en finir avec les idées reçues d’« un actionnaire individuel qui coûte cher » ou « d’un actionnaire individuel intéressé par les seuls petits fours et cadeaux ». C’est tâcher de comprendre ses attentes. C’est oser se réinterroger sur le contrat relationnel à nouer avec lui. Trop d’outils sont encore aujourd’hui utilisés sans perspective réfléchie ni aboutie.

Fort heureusement, certaines sociétés apportent déjà des réponses via notamment la mise en place d’outils relationnels comme les comités consultatifs ou les clubs d’actionnaires. Sans ces initiatives, cette population diminuerait encore, se mobiliserait toujours moins et l’équilibre qui soutient le fonctionnement de notre économie, celui des sources de financement des entreprises, serait encore plus fragile. Il est grand temps d’agir pour rediriger l’épargne des particuliers vers les actions en direct et encourager la détention à long terme d’actions de sociétés petites et grandes. Car c’est aussi de la participation des particuliers au financement et à la croissance de nos entreprises que dépendront notre compétitivité et la marque France. »

Guy Loichemol

Guy Loichemol est « partner » de Havas Paris

Le crowdfunding en roadshow

Connaissez-vous le crowdfunding? Ou encore le financement participatif?

Alors hier soir, pendant que Beckham créait l’émeute face à une foule déchainée devant le flagship Adidas des Champs, j’avais choisi d’assister à ma première soirée de crowdfunding organisée par Anaxago. Chacun son truc !

Et c’est la que je crâne car il y a peu, je ne connaissais même pas ce nouveau mode de financement. Le blog et une belle rencontre avec Florence Haxel du nouveau réseau social MesBonnesCopines.com m’ont amené à découvrir cette nouvelle pratique d’actionnariat et à vous la faire partager. Parce qu’elle est innovante et s’inscrit dans la promotion et la transformation de la culture actionnariale.

Lire la suite

Bourse : l’actionnariat individuel est en péril, prévient le patron d’Air Liquide !

Boursier.com le 19/2/2013

L’alourdissement de la fiscalité sur le capital va-t-il tuer l’actionnariat individuel ? Benoît Potier, le PDG d’Air Liquide, s’inquiète de l’avenir des petits porteurs et de la place financière parisienne dans son ensemble… Dans un entretien publié par ‘le Figaro’ du jour, le chef d’entreprise estime qu’entre l’alignement de la fiscalité du capital sur le travail et l’acompte de 21% sur les dividendes, nous allons faire fuir les investisseurs individuels vers des investissements moins rentables et défiscalisés comme le Livret A. Il rappelle que les actionnaires sont utiles aux entreprises et nous devrions au contraire inciter les Français à investir en Bourse.

Le spécialiste des gaz industriels est le champion de l’actionnariat individuel

Air Liquide est le groupe du CAC 40 pour lequel l’actionnariat individuel est le plus important : le leader mondial des gaz industriels compte ainsi non moins de 400.000 petits porteurs, qui détiennent près de 40% du capital du groupe. Ce facteur de stabilité du capital est souvent cité par les analystes pour expliquer la moindre volatilité du cours de Bourse d’Air Liquide en période de crises boursières. Ainsi, depuis 10 ans, le cours de l’action Air Liquide a été multiplié par 2,5 (hors dividende et actions gratuites), tandis que l’indice CAC 40 a gagné 28% depuis la fin février 2003. Et selon le dernier baromètre de la Bourse, mesuré en janvier par TNS Sofres pour la Banque Postale et ‘Les Echos, la Bourse de Paris a perdu non moins de 2,4 millions d’investisseurs individuels depuis 4 ans. Les actionnaires individuels ne représentent plus que 8,3% des Français de plus de 15 ans à fin décembre 2012, contre 13,8% en décembre 2008.

Au-delà de l’actionnariat individuel, Benoît Potier s’inquiète aussi du recul du poids des investisseurs institutionnels français dans le capital des sociétés françaises… L’actionnariat institutionnel français est passé en quatre ans de 30 à 20% de notre capital, regrette-t-il. Cette baisse considérable tient largement à la mise en place des réglementations Bâle 3 et Solvency 2. En Europe, les assureurs ont réduit de 300 MdsE leurs investissements en actions ces dernières années. Ces investissements manquent aux entreprises, en particulier les PME qui sont nos clients, ajoute le patron d’Air Liquide.

Sondage : les actionnaires individuels boudent plus que jamais la Bourse.

Par Laurence Boisseau  le 08/01/2013 sur Les Echos.fr

Edition du 17ème baromètre TNS Sofres pour La Banque Postale et «Les Echos».
 Les produits boursiers sont encore perçus comme particulièrement risqués.

bourse

Les actionnaires individuels se font de plus en plus rares. Ils ne représentent plus que 8,3 % des Français de 15 ans et plus. En juin, ce ratio était un peu plus élevé à 8,5 % (1). Depuis décembre 2008, la Bourse a perdu 2,4 millions d’investisseurs. L’exode des particuliers est continu et régulier mais s’accélère depuis 2010. En règle générale, l’intérêt pour la Bourse reste faible.

Selon le 17 e Baromètre TNS Sofres réalisé pour La Banque Postale et « Les Echos », seulement 25 % des interrogés reconnaissent que le sujet les interpelle. Quant à leur appétit pour y investir, il est encore plus faible et au point bas depuis un an. Lire la suite

J’encourage l’actionnariat individuel : je me rendrai à Actionaria !

D’ici quelques jours, j’irai déambuler dans les allées du salon Actionaria à la Porte Maillot comme près de 30.000 visiteurs, parisiens et provinciaux. Et les raisons de ma venue ne seront pas à mettre au compte de la seule météo d’un mois de novembre ordinaire ou de la chasse aux goodies, si vous voyez à quoi je songe……

Cette année, le contexte économique et boursier nous rappelle que cet événement demeure un lieu d’échange, de communication et de confiance entre la Bourse et ses récepteurs. Et pas seulement pour y dénoncer des cours de bourse qui fâchent. Les visiteurs s’y déplaceront pour deviser stratégie, fondamentaux, valeurs des émetteurs, création de valeur. Les exposants déploieront tous leurs talents pour rassurer et présenter d’autres opportunités d’outils d’épargne : l’occasion de suivre les propositions de la seconde édition du Livre Blanc encourageant l’actionnariat salarié et individuel. Lire la suite