La communication financière ne se limite pas à la relation avec les investisseurs institutionnels

TROIS QUESTIONS A… JEAN-YVES LEGER, consultant indépendant et enseignant de communication financière à l’Essec et Sciences-Po

Le Daf est au coeur de la communication financière, mais y est-il bien préparé?
Il est inégalement préparé à l’exercice, la communication financière étant assez peu enseignée et souvent réduite à la relation avec les investisseurs institutionnels, notamment via les analystes. Or, les questions sur les bonus, les dividendes, les salaires, par exemple, dépassent largement ce cadre. Il faut s’adapter à tous les publics et à leurs attentes en pleine évolution.

Quelles sont les évolutions que vous percevez déjà?
Le discours public et «officiel» perd en crédibilité au profit de celui des consommateurs. Les forums, les prises de parole dans les réseaux sociaux et la presse financière vont occuper une plus grande place dans le dialogue avec le marché, et vont pousser à modifier la communication.
L’exigence des petits porteurs s’accroît. Echaudées par la crise financière, les jeunes générations seront plus regardantes sur leur placement, d’autant qu’elles comptent dessus pour une hypothétique retraite. La communication des émetteurs doit en tenir compte.

La crise a-t-elle modifié la façon de communiquer?
Ces dernières semaines, j’ai pu observer un net recul de la publicité financière. Certains émetteurs n’en font plus, d’autres réduisent l’achat d’espace. La tendance est au «profil bas», alors même que les résultats sont souvent satisfaisants. C’est une erreur, car la communication doit susciter la confiance, être cohérente et continue. Alors profitez de ce relatif silence des autres pour occuper l’espace et communiquer.

DAF magazine n°6 JUIN-AOUT 2012

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